2006年9月2日土曜日

Info Livre.

Parution du livre de Jean-Marc Lévy-Leblond, Ed. Seuil, Coll. Traces écrites (cf. ci-dessous), ISBN 2.02.084836.8, France, 09/2006, 122 pages, 19 euros.Vous trouverez ci-dessous la table des matières ainsi que l'avant proposTaosPS: Je trouve l'esprit de cette collection très intéressant, j'espère que nous garderons des traces des événements que nous organisons pour la mémoire du mouvement. Je transcris des conférences et /ou des émissions afin de bien les écouter, de faire des allers-retours et des arrêts dans le texte, mais aussi pour éventuellement faire des renvois, des citations, l'écrit donnant ainsi un statut à l'oralité, que pensez-vous de cette démarche ? Ne pensez-vous pas qu'elle pourrait aider les mouvements associatif à laisser plus de traces de leur évolution tout en faisant participer un maximum d'acteurs sachant que tous ne s'expriment pas facilement par écrit alors que de simples ajustement de leur parole, après transcription, pourraient rendre audibles leurs contributions aux débats etc. ? ------- Table des matières Avant propos (cf. ci-dessous) chap. 1 La matière quantique - Succès et limite du réductionnisme physique - Qualités premières et qualités secondes de la matière - Les objets physique classique - Les quantons - Les qualités antépremière - Nombre et identités des quantons - Une vulgarisation négative ? - Questions I Chap. 2 La matière relativiste - Les relativités: de Galilée à Einstein - Masse et énergie en théorie classique - Masse et énergie ensteiniennes - Des objets de masse nulle ? - Lois de conservation et processus de transformation - Questions II Chap. 3 La matière interactive - Le processus d'interaction - L'antimatière - Reflexions - L'élémentarité en question - Aux limites de la physique fondamentale ? - Questions III Avant-propos
Les trois conférences ici publiées ont pour objectif d'expliciter les conceptions que la physique moderne se fait de la matière, et tout particulièrement l'impact sur ces conceptions des révolutions quantiques et relativistes qu'a connues la physique au début du XXe siècle. J'ai choisi d'y mettre l'accent sur la nouveauté et l'originalité des idées plutôt que sur les détails de la connaissance des objets ou sur le travail expérimental qui a révélé ces objets et permis d'élaborer ces idées. On ne trouvera donc pas ici la classification actuelle des constituants élémentaires (ou provisoirement supposés tels) de la matière, ni celle de leurs interactions fondamentales (ou provisoirement supposées telles) : nous nous intéresserons à l'essence de ces constituants et au principe de ces interactions plus qu'à leurs propriétés particulières. C'est délibérément aussi que l'exposition ne revêt aucun caractère historique, et que les notions fondamentales de la physique sont présentées telles qu'en elles-mêmes les a transformées un bon siècle de pratiques théoriques et techniques. La complexité de la lente et confuse élaboration de ces idées ne peut d'ailleurs être saisie que rétroactivement, de sorte que l'analyse historique, pour trouver toute sa pertinence, gagne à être précédée par une présentation extemporanée comme celle ici proposée.On voudra bien se souvenir que le texte de ces conférences, quoique largement repris à partir de l'enregistrement de leur présentation orale, garde la trace de cette origine. S'il fallait justifier ce choix, qui, après tout, est au principe même de cette collection, les remarques suivantes y pourvoiraient éloquemment :« Les professeurs aux Écoles normales ont pris avec les Représentants du Peuple et entr'eux, l'engagement de ne point lire ou débiter de mémoire des discours écrits. Ils parleront ; leurs idées sont préparées, leurs discours ne le seront point. Ni une science ni un art ne peuvent être improvisés ; mais la parole, pour en rendre compte, peut l'être : ils ont pensé qu'elle devait l'être ; en ce sens tous improviseront. C'est donc ce qu'ils auront dit en improvisant, qui sera recueilli par des sténographes, et publié par l'impression. On comprend que la justice la plus commune demande que des discours faits ainsi ne soient point jugés comme des discours écrits avec soin dans un cabinet. Un cours sera une série de conversations, et la meilleure conversation, lorsqu'on l'imprime, ne peut pas, pour le style, valoir un bon livre. La parole va et vient pour ainsi dire, dans un sujet : elle se coupe au milieu d'une phrase, pour faire a cette phrase un commencement qui vaudra mieux et plus droit à la fin de l'idée. Après avoir essayé une expression, elle en essaie une autre ; elle ne peut pas effacer ce qu'elle vient de dire mais elle le corrige en disant la même chose d'une autre manière. Tout cela ne peut pas faire de bons discours, mais tout cela est peut-être nécessaire pour faire de bonnes démonstrations et de bons cours. 1» J'ai tenu à conserver, à la fin de chaque conférence, les questions formulées par l'auditoire, qui m'ont permis, en y répondant, de préciser certains points ou d'en développer d'autres ; on trouvera au fil du texte des renvois aux questions relatives au passage concerné.Il me reste à remercier très chaleureusement Roland Schaer qui m a invité à donner ces conférences dans le cadre du Collège de la Cité des sciences et de l'industrie, Taos Aït Si Slimane qui a mené à bien le très ingrat travail initial de décryptage des enregistrements, Nicolas Wikowski qui m'a suggéré certaines corrections, et surtout Thierry Marchaise qui m'a fait bénéficier de sa lecture critique et m'a proposé de publier ce texte dans la collection « traces écrites » qu'il a créée et longtemps dirigée avec pertinence et conviction.
(Note 1 de l'auteur : Avertissement placé au début du premier volume de l'édition 1801 des cours donnés aux normaliens de l'an III. Toute ma gratitude à Etienne Guyon pour m'avoir fait connaître ce texte.)
Présentation de la collection traces écrites : "Cette collection se veut un lieu éditorial destiné non à des livres inédits, dormant dans quelque tiroire et qu'un esprit curieux aurait tirés de son obscur, ni à des ouvrages posthumes au sens propre, sous la forma de notes personnelles, pensée repliée sur elle-même, avant qu'elle ait été présentée au public. elle acceuille des cours, conférences, séminaires, et se veut l'écho d'une parole vivante. Elle tire sa légitimité et son originalité de ce qu'on y trouvera uniquement des transcriptions d'évenements de pensée d'origine orale. Les notes de cours, polycopiés, bandes magnétiques, etc. utilisés comme matériaux de base seront toujours retranscrits le fidelement à leur statut initial. traces écrites, donc, imprimées d'une pensée publiquement exprimée - contributions, en leur rapport singulier, à l'édifice d'une oeuvre." D.S.

1 件のコメント:

S.H. さんのコメント...

Bonsoir,

En P. J. un extrait (chap. Le partage de l'ignorance) du dernier livre de Jean-Marc Lévy-Leblond, « La vitesse de l'ombre : Aux limites de la science », Ed. Seuil, Coll. Sciences ouverte, 272 pages, 09/2006, ISBN 2-02-088166-7

J'ai également noté pour vous, ci-dessous, la table des matières ainsi que l'avant propos.
Bonne fin de Week-end

Amicalement

Taos

PS: Pour les autres chapitres faites un saut chez votre libraire et/ou éventuellement aux médiathèques et bibliothèques près de chez vous.
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Table des matières
- Avant-propos
- Les Lumières et les ombres de la science / Entre obscurantisme et aveuglement
- À toutes vitesses / Des vitesses de la lumière à celles de l'ombre
- Les x couleurs de l'arc-en-ciel / ou Le mystère de l'indigo
- La nature prise à la lettre / suivi de Lois de la nature
- La science de l'Enfer et l'envers de la science/ De Galilée au prix IgNobel
- La légende dorée de la physique moderne / Un folklore révélateur
- Rhapsodie einsteinienne / Deux ou trois choses que je sais d'Albert
- La méprise et le mépris / Impostures intellectuelles ou inculture scientifique ?
- Des limites de la physique / L'univers du savoir est-il encore en expansion ?
- Le partage de l'ignorance. / Production et transmission de la connaissance
- De la connaissance comme une / Prendre la science dans le bon sens ?
- La science est-elle universelle ? / Une diversité sans relativité
- La nouvelle Méduse / ou La science en son miroir
- Les Muses de la science. / Un oracle utopique
Sources
Notes bibliographiques
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Avant-propos
« On doit échapper à l'alternative du dehors et du dedans; il faut être aux frontières. La critique, c'est bien l'analyse des limites et la réflexion sur elles.
Mais [...] la question critique, aujourd'hui, doit être retournée en question positive : dans ce qui nous est donné comme universel, nécessaire, obligatoire, quelle est la part de ce qui est singulier, contingent et dû à des contraintes arbitraires. Il s'agit en somme de transformer la critique exercée dans la forme de la limitation nécessaire en une critique pratique dans la forme du franchissement possible. » Michel Foucault

Les essais rassemblés dans ce volume, comme dans ceux qui l'ont précédé, cherchent à esquisser ce que l'on aimerait appeler une critique de science. Non pas une critique de la science où elle serait d'emblée mise en accusation, mais plutôt un questionnement sur ses tenants et aboutissants, qui aide à en comprendre, sans les séparer, les contenus, la nature et les enjeux.
Le titre de ce recueil, s'il trouve son origine dans le stimulant paradoxe qui permet d'assigner à l'ombre une vitesse supérieure à celle de la lumière, renvoie surtout à la crise du projet des Lumières et à la sombre perspective d'une technoscience qui ne délivrerait plus que d'obscures clartés. C'est la question vers laquelle convergent les textes de ce livre.
Quant au sous-titre, il explicite la stratégie de la plupart de ces essais, qui consiste, pour mieux comprendre l'activité scientifique, à tenter d'en explorer les limites4 - en des sens divers : quelles sont les lignes de démarcation (si elles existent) entre science et idéologie, entre connaissance et croyance, entre raison et mythe, entre progrès et régrès ? Nul doute que le tracé de ces frontières soit singulièrement irrégulier, perpétuellement mouvant - et d'autant plus intéressant.
REMERCIEMENTS
C'est un plaisir que de remercier Nicolas Witkowski qui m'a aidé à mettre en forme et en ordre les essais ici rassemblés, ainsi que Françoise Balibar et Nicole Vallée, qui m'ont fait bénéficier de leurs commentaires et critiques sur plusieurs de ces textes.